« Je suis comme vous, mais différemment ».

En France, on estime entre 2.5% et 5% de la population, l’ensemble des personnes formatées sur ce profil. Ce seul critère minoritaire en fait des personnes hors normes, mais pas pour autant anormales, de même que les personnes homosexuelles, rousses ou myopes …

Les personnes qui souhaitent mieux les comprendre devraient donc adopter un regard différent à leur encontre.

1/ Que nomme t’on Haut Potentiel ?

Le Haut Potentiel peut se définir comme une forme d’intelligence exacerbée par des perceptions hors normes, entrainant des comportements hors normes.

Les informations envoyées à tout instant par l’environnement sont perçues plus intensément que la population standard. Elles sont  donc aussi traitées plus intensément. Ce constat laisse entrevoir des potentialités cognitives différentes de celles communément développées par la population standard. D’où l’appellation de « Haut Potentiel ».

Pendant très longtemps, l’évaluation du QI est restée la seule mesure quantifiable de l’intelligence, amenant la société à qualifier injustement les individus concernés de « surdoués » puis « précoces » … termes totalement réfutables au regard de leur sens véritable. Le Haut Potentiel n’est pas une forme d’intelligence supérieure, ni une intelligence qui se développe plus tôt qu’une autre.

2/ Attention aux idées reçues !

Il n’existe pas de lien systématique entre Haut Potentiel et réussite ;

On ne devient pas un adulte à Haut Potentiel : on naît HP et on meurt HP ;

Le Haut Potentiel ne concerne pas uniquement les enfants. Il se capitalise tout au long de la vie ;

Le Haut Potentiel n’est ni une maladie ni un handicap. Chercher un « remède miracle » ou « des solutions » n’ont aucun sens ;

Le Haut Potentiel n’est pas le propre des catégories socio-professionnelles supérieures.

3/ Hyper-sensorialité et hyper-excitabilité

En apparence, être diagnostiqué Haut Potentiel semble plutôt être un cadeau de la nature. Or une personne à Haut Potentiel est loin d’être un super-héros doté de pouvoirs extraordinaires.

Le cerveau du Haut Potentiel regroupe des spécificités qui mettent en avant une autre forme d’intelligence que celle de la population standard. Ces spécificités révèlent des schémas mentaux différents, des modes de réflexion différents, des vitesses de raisonnement différentesDes données difficilement quantifiables !

Au niveau anatomique, l’architecture cellulaire cérébrale est différente chez le sujet à Haut Potentiel. C’est d’abord le mode de développement du cerveau lors de la gestation qui est mis en cause, puis les différences de sollicitation des 2 hémisphères cérébraux.

L’hémisphère gauche est sollicité pour la pensée linéaire et séquentielle qui est le mode de pensée standard, car 95% de la population l’utilise pour penser et réfléchir.

L’hémisphère droit, lui, est sollicité pour la pensée créative, intuitive et visuelle. Il est essentiellement impliqué dans la pensée dite en « arborescence », celle des personnes à Haut Potentiel. Il est utilisé par les artistes, les publicistes, les marketeurs, les informaticiens, les designers, les paysagistes … (tous ne sont pas nécessairement des Hauts Potentiels pour autant) !

La capacité d’acquisition et de traitement de l’information à profusion conduit le Haut Potentiel à expérimenter émotions et réflexions en vitesse accélérée et en intensité plus grande par rapport à la population standard. Cette hyper-excitabilité générale et permanente entraine inévitablement des comportements jugés « excessifs » par la norme. Cette excitabilité est permanente, excessive voire même submergeante.

Un système nerveux central plus réceptif cause inévitablement des fragilités. Elles peuvent être d’ordre physiques, mécaniques et immunitaires (maladies auto-immunes, épilepsie, migraines, allergies …) mais aussi d’ordre psychiques, émotionnelles.

Les Méthodes PEAT sont alors d’un grand secours pour gérer les émotions des Haut Potentiels.

Dans le prochain article du mois d’août je vous parlerai des traits de personnalité du Haut Potentiel. A suivre …